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Analyse de la filière bétail- viande au Burkina Faso

9 janvier 2009

Situé en Afrique de l’ouest, le Burkina Faso est un pays enclavé couvrant une superficie d’environ 274 000 km2. Il est limité au nord et à l’ouest par le Mali, à l’est par le Niger, au sud par la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Togo et le Bénin. Le climat de type subtropical correspond à celui d’une zone de transition entre le Sahel au nord (pluviométrie moyenne de 350 mm par an) et la région soudanienne au sud (pluviométrie moyenne de 1.000 à 1.200 mm par an). Il est caractérisé par une saison pluvieuse de quatre à cinq mois (mai- septembre) qui correspond à la période de production agro-pastorale et une saison sèche de sept à huit mois (octobre-avril).
L’irrégularité des précipitations constitue une contrainte importante pour les productions agricoles et pastorales. Le Burkina Faso dispose de grandes superficies à vocation agricole d’environ 9 millions d’hectares (soit un tiers du pays), dont 3,5 à 4 millions d’hectares seraient effectivement cultivés. Les surfaces à vocation pastorale représentent 47% de la superficie totale du pays et les forêts occupent 17%.
Avec un taux de croissance de 2,37%, la population du Burkina Faso est estimée en 2006 à environ 14 millions d’habitants (RGPH de 2006). Pour une grande partie de cette population, la pauvreté constitue une réalité quotidienne : plus de 46% de la population totale vit ainsi en dessous du seuil de pauvreté . Dans les zones rurales, l’incidence de la pauvreté atteint plus de 52% (contre 20% en milieu urbain).
Le secteur primaire (agriculture, élevage, pêche, faune et forêts) constitue la principale source de revenus et d’emplois en milieu rural. Il occupe plus de 70% de la population active, représente près de 40% du PIB sur la période 1998-2003 et contribue pour environ 80% aux recettes d’exportation. L’élevage constitue après l’agriculture la deuxième activité du secteur primaire au Burkina Faso. Il occupe environ 80% de la population totale et contribue pour plus de 12% à la formation de la valeur ajoutée nationale. Les produits de l’élevage occupent le deuxième rang des exportations après le coton avec une contribution de 15 à 20% aux recettes d’exportation sur la période 1997-2003,soit une valeur comprise entre 25 et 35 milliards de francs CFA/an. La présente étude porte sur les espèces animales que sont les bovins, les ovins et les caprins.
La quantité de viande exportée est passée de 23 219 tonnes d’équivalent viande en 1994 à 46 680 tonnes en 1998. Le cheptel national est estimé en 2005 à 7 607 000 bovins, 7 110 000 ovins et 10 640 000 caprins. Les taux ’accroissement annuels sont estimés à 2% pour les bovins et 3% pour les ovins et caprins. Les grands traits caractéristiques du secteur de l’élevage sont sa faible productivité et la dominance du mode extensif d’élevage. Le poids moyen carcasse est de 110 kg pour les bovins, 9 kg pour les ovins et 8 kg pour les caprins. La production laitière est en moyenne de 110 litres par lactation de 180 jours et par vache. Ces performances demeurent en deçà des potentialités et des possibilités d’amélioration : 150 kg par tête bovine, 15 kg par tête ovine et 12 kg par tête caprine, et 1400 litres par lactation de 280 jours par vache. Les importations de produits laitiers absorbent environ 9 milliards FCFA de devises par an ; ce qui apparaît paradoxal pour un pays d’élevage aux yeux de nombreux observateurs.
Dès lors, des politiques de développement adéquates sont nécessaires afin de tirer profit des opportunités productives de cet élevage. Ceci implique que les cadres chargés de l’analyse des politiques sectorielles maîtrisent les approches analytiques d’une part et d’autre part, que les organisations paysannes comprennent mieux les implications socioéconomiques des politiques nationales en matière de développement de cet élevage.
La présente étude qui porte sur l’analyse de la filière bétail-viande et placée sous l’égide de la FAO, constitue un exercice entrant dans le cadre du renforcement des capacités d’analyse des représentants des ministères chargés du développement rural et des organisations paysannes. Ont pris part à cette session les cadres et représentants des structures suivantes :
Ministère des Ressources Animales :

  • Madame VOKOUMA / TAPSOBA Edith, Direction Générale des Espaces et des Aménagements Pastoraux (DGEAP),
  • Docteur OUEDRAOGO Maurice, Direction Générale des Services Vétérinaires (DGSV),
  • Docteur KABORE Blaise, Direction Générale des Productions Animales (DGPA),
  • Monsieur SAWADOGO Thomas, Direction Générale des Productions Animales (DGPA),
  • Monsieur ZONGO Paul, Direction des Etudes et de la Planification (DEP),
  • Monsieur MILLOGO Antoine, Direction Générale de la Prévision et des Statistiques de l’Elevage (DGPSE) ;

Ministère de l’Agriculture, de l’Hydraulique et des Ressources Halieutiques :

  • Monsieur OUEDRAOGO Michel, Projet d’Appui aux Filières Agro-Sylvo-Pastorales (PAFASP),
  • Monsieur ZONGO Lamoussa, PAFASP ;

Organisations paysannes :

  • Monsieur OUEDRAOGO Martin, CRA du Sahel,
  • Monsieur TRAORE Drissa, CRA du Centre Nord,
  • Monsieur NACANABO Gombogo, CRA du Nord,
  • Monsieur THIOMBIANO Jean Paul, CRA de l’Est.

La démarche méthodologique globale s’est appuyée sur la recherche documentaire, les entretiens avec les professionnels de la filière et des rencontres périodiques du groupe de travail. Par ailleurs, deux ateliers de formation ont permis aux cadres concernés de se familiariser avec différentes notions de l’analyse filière. Ainsi tous les calculs relatifs aux analyses financières et économiques ont été réalisés avec le logiciel CCA développé par le service de soutien aux politiques agricoles de la FAO.
Au niveau de la documentation, le groupe de travail s’est beaucoup inspiré des travaux de l’Initiative « Elevage, pauvreté et croissance » (IEPC) menée par le Gouvernement du Burkina Faso avec l’appui de la Banque mondiale et du Centre d’investissement de la FAO en 2003.
Les rencontres périodiques ont permis aux membres du groupe de se retrouver régulièrement pour s’accorder sur les éléments de la recherche bibliographique et des analyses. Tout au long de ces travaux le groupe de travail a bénéficié de l’appui de l’équipe de support technique (EST) de la Cellule d’Analyse des Politiques de la Direction des Statistiques Agricoles/DGPSA :

  • Monsieur HEBIE Mamadou,
  • Monsieur PALE Remy et
  • Monsieur NABYOURE Serge.

Lors des deux ateliers de formation le groupe a bénéficié de l’appui des représentants de la division technique du projet basé à Rome (Italie), notamment :

  • Monsieur Lorenzo Giovanni BELLU et
  • Mademoiselle Nathalie GUILBERT.

La facilitation de tout le processus de formation a été assurée par Monsieur Moussa KABORE, Directeur des Statistiques Agricoles et Monsieur Mahama ZOUNGRANA, Directeur Général des Prévisions et des Statistiques Agricoles (DGPSA).
Le présent rapport livre la substance de cet exercice dont les stagiaires tireront énormément profit. Il s’articule autour de cinq axes :

  • Contexte de la filière,
  • Analyse fonctionnelle,
  • Analyse financière (situation de base),
  • Simulation de la mesure de politique,
  • Analyse économique de la filière

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