Cadre Harmonisé d’analyse et d’identification des zones à risque et des populations en insécurité alimentaire au sahel et en Afrique de l’Ouest

La production céréalière définitive de la campagne agricole 2018/2019 est évaluée à 5 180 702 tonnes. Comparée à l’année passée, elle est en hausse de 27,5% et de 16,90% par rapport à la moyenne quinquennale. Celle des cultures de rente s’élève à 1 097 206 tonnes, soit en baisse de 19,38% par rapport à la campagne passée et de 22,59% par rapport à la moyenne quinquennale. La production des autres cultures vivrières est estimée à 846 953 tonnes, soit en hausse de 18,06% par rapport à la campagne précédente et de 13,03% par rapport à la moyenne quinquennale.
Grâce à ce niveau de production, les stocks paysans et commerçants sont à un bon niveau. L’approvisionnement actuel des marchés en céréales de base (mil, maïs, sorgho, riz,…) est jugé bon dans l’ensemble. La demande est jugée globalement faible pour les céréales par rapport à l’an passé, mais reste normale dans les régions du Sahel, du Centre-Nord et du Nord.
Une baisse comprise entre 15% et 20% des prix des céréales a été observée sur la plupart des marchés comparativement à la même période de l’année dernière.
Les prix des céréales sont restés relativement stables par rapport à la moyenne quinquennale. Toutefois, des hausses légères à modérées ont été enregistrées pour le mil sur les marchés de Gorom-Gorom et Dori.
Concernant le bétail, les prix moyens du taureau sont restés relativement stables par rapport à la moyenne quinquennale. Cependant, sur les marchés de Kaya et de Djibo, il a été enregistré des hausses respectives de 11% et 14%, par rapport à l’année passée à la même période. Les prix du bélier et du bouc ont également une tendance à la stabilité sur les principaux marchés aussi bien par rapport à l’année passée qu’à la moyenne quinquennale, sauf le marché de Gorom-Gorom qui a enregistré une hausse de 35% pour le bélier et 33% pour le bouc par rapport à la moyenne quinquennale.
La situation alimentaire du bétail connaît des disparités selon les régions et le bilan fourrager est evalué à 2 605 415 tonnes de matières sèches. En effet, des déficits de biomasse compris entre 104 059 et 1 002 091 tonnes de matières sèches ont été enregistrés dans les régions du Sahel, du Centre, des Cascades, du Plateau Central et du Centre-Est. La situation zoo-sanitaire courante du bétail a été marquée par la suspicion de la gourme et l’état d’embonpoint des animaux jugé moyen à bon.

Sur le plan nutritionnel, en l’absence de données actualisées sur la malnutrition aigue globale (MAG), l’analyse de la médiane de la malnutrition aigue globale montre que la plupart des provinces risque de connaitre une degradation de la situation nutritionnelle des menages qui est déjà précaire.