Système d'Information sur la Sécurité Alimentaire.

Accueil Rapport National 2006 : État de la sécurité alimentaire au Burkina Faso

Rapport National 2006 : État de la sécurité alimentaire au Burkina Faso

5 octobre 2008

Chaque homme, femme et enfant a le droit inaliénable d’être libéré de la faim et de la malnutrition, afin de développer pleinement ses facultés physiques et mentales ».
Telle était la proclamation de foi des Etats à la conférence mondiale de l’Alimentation tenue en 1974.
Une génération plus tard, une évaluation de la situation alimentaire mondiale conclut sur un constat douloureux : non seulement l’objectif d’éliminer la faim n’était pas atteint, mais la situation s’était dégradée avec 800 millions de personnes souffrant de sous-alimentation chronique dans les pays en développement, dont 200 millions d’enfants de moins de 5 ans atteints de carences protéino-énergétiques aiguës ou chroniques.
Dans ce tableau, l’Afrique est la seule région du monde en développement où la production vivrière par habitant a diminué au cours des 40 dernières années ; l’Afrique est donc le continent du monde le plus affecté par la sous-alimentation, avec de nombreux pays dont le nôtre.
C’est pour sortir de cette situation peu enviable que des actions ont été engagées au triple plan mondial, continental et national.
Au niveau africain, la résolution est prise pour une meilleure intégration des marchés et des circuits commerciaux du marché commun africain des produits agricoles, au bénéfice premier des populations africaines.
Le Burkina Faso, à l’instar des autres pays africains à faible revenu et à déficit vivrier, nourrit l’espoir que la conjugaison des intelligences et des moyens financiers peut contribuer sans conteste à l’inversion de cette tendance.
C’est pourquoi, depuis le Sommet mondial de 1996, le Burkina s’est attaché à mettre en œuvre les recommandations du Sommet mondial sur l’alimentation et de son plan d’action, à l’adresse de la communauté internationale, et les mesures à prendre sur le plan national.
Avec l’appui du PNUD et de la FAO, nous avons élaboré une stratégie nationale de sécurité alimentaire, dont la phase opérationnelle
a été adoptée en octobre 2001.
Notre pays a élaboré et adopté un Cadre stratégique de lutte contre la pauvreté (CSLP) et satisfait ainsi aux conditions d’accès aux ressources de l’initiative PPTE. Cette initiative constitue une mesure de mobilisation des ressources en faveur du développement, donc du renforcement de la sécurité alimentaire.
Au plan national et dans la suite logique de la politique de  développement humain durable, du cadre stratégique de lutte contre la pauvreté et du plan d’action gouvernemental inspiré du programme présidentiel « le progrès continu pour une société d’espérance », le Burkina a défini la politique et les stratégies de développement du secteur à travers des documents de politiques et de stratégies.
Toutes les actions qu’ils contiennent sont à mettre en œuvre à court et à moyen termes pour réussir le pari de la sécurité alimentaire et se déclinent de manières multiples et multiformes.
Elles traitent entre autres de questions telle :

  • La mise en place d’un nouveau système de coordination et de
    suivi-évaluation de la stratégie nationale de sécurité alimentaire
    ;
  • la prise en compte des aspects structurels et conjoncturels de la sécurité alimentaire dans le cadre stratégique de lutte
    contre la pauvreté ;
  • L’élaboration express d’un programme de développement de pistes rurales ;
  • le recentrage de la réflexion sur le niveau et le mode de gestion du stock national de sécurité alimentaire, en vue d’une réelle appropriation du stock par l’Etat ;
  • L’étude de mesures les plus appropriées pour permettre aux femmes d’accéder à la terre et aux crédits octroyés par les systèmes financiers décentralisés ; l’accès des femmes à la terre et aux crédits de proximité constituant l’une des conditions préalables à satisfaire pour l’atteinte de la sécurité alimentaire en milieu rural.

La problématique de la maîtrise de l’eau et de la production agricole en saison sèche à travers le Programme spécial de sécurité alimentaire (PSSA) par le développement de techniques simples d’aménagements et d’irrigation ; et le Programme de petite irrigation villageoise (PPIV) mis en oeuvre pour exploiter le potentiel existant par des aménagements, des moyens de mobilisation d’exhaure et de transport de l’eau à faible coût pour produire des céréales en saison sèche  et enfin les apports des autres secteurs d’activités (santé, économie, environnement, transport, ressources animales, halieutiques etc.) à l’atteinte de la sécurité alimentaire ; L’initiative de ce rapport offre une tribune d’exploration et de traitements de différents thèmes, un espace de présentation et d’analyse des textes élaborés et des actions menées, un lieu de défrichement de ce vaste chantier qu’est l’atteinte de la sécurité alimentaire auquel diverses professions, groupes sociaux et diverses entités contribuent. La présente édition traitera principalement :

  • Des concepts de base de la sécurité alimentaire et des concepts transversaux
  • Du dispositif national de gestion des crises et de son fonctionnement en 2005
  • De la pauvreté alimentaire en 2005 et 2006
  • de la contribution des secteurs de l’agriculture, de l’élevage et enfin du genre à la sécurité alimentaire.

En ce sens, Il a pour ambition :

  • de donner chaque année l’état de la sécurité alimentaire au Burkina Faso et de l’évaluation de l’atteinte des objectifs du millénaire pour le Développement
  • d’être un document de base pour les travaux du Conseil National sur la Sécurité Alimentaire
  • d’être un document d’information et de travail pour tous ceux qui s’y intéresseront (presse, étudiants, chercheurs et autres publics)
  • d’être un document de plaidoyer aux mains et à l’endroit des ambassades, investisseurs, partenaires au développement etc.
  • d’être un outil de délibération aux mains des décideurs J’ose espérer que ce rapport, premier du genre, dans lequel vous retrouverez chaque année différent thèmes traités, vous sera d’une grande utilité.

NOS PARTENAIRES

  • Numéro de téléphone

  • (+226) 25.32.45.79/80

  • Rue Av. Général Sangoulé Lamizana

  • 03 BP 7010 Ouagadougou 03