SIM bétail
Le SIMb est basé sur une enquête sur 13 marchés de référence. Son but est surtout d’orienter les acteurs de la filière bétail/viande dans leur prise de décision. Les données collectées et traitées sont utilisées par ailleurs pour :
- L’aide à la mise en oeuvre de projets,
- la réalisation des comptes nationaux,
- la mise en oeuvre des budgets communaux,
- les projections économiques nationales,
- l’appréciation de la sécurité alimentaire.
Les données collectées couvrent les aspects liés à l’offre et à la demande. Toutes les données de base sont collectées par catégorie animale prenant en compte aussi bien l’âge que l’état d’engraissement de chaque tête.
D’autres données sont également collectées par les enquêteurs sur les marchés à bétail. Il s’agit notamment du profil des acteurs (vendeurs, acheteurs) qui détermine le type de marché, les taxes perçues sur le marché par les différentes structures impliquées à savoir la commune, le comité de gestion et les autres services offerts tels que le gardiennage, l’abreuvement, l’embarquement.
Dans le cadre de la sécurité alimentaire, les données du SIMb interviennent à deux niveaux :
Au niveau de la fréquentation des marchés :
- la présence d’un nombre important d’animaux sur les marchés surtout dans les zones de production,
- la présence d’animaux jeunes,
- la présence d’un nombre important de femelles.
Au niveau des prix pratiqués :
- la fluctuation des prix sur un marché de production peut donner des indications sur les difficultés éventuelles vécues par les producteurs au niveau alimentaire.
- Des synthèses mensuelles et trimestrielles sont réalisées pour tous les marchés suivis. Un rapport annuel statistique reprend toutes les informations sur les marchés. Il est diffusé à environ 500 exemplaires.
Le dispositif, les moyens disponibles et les sources de financement : - Au niveau décentralisé : le personnel est composé d’un enquêteur par marché et le chef de la zone d’élevage dont dépend le marché est le contrôleur de l’enquête.
- Au niveau central : une équipe est chargée de la saisie, du traitement et la diffusion des données. Cette équipe comprend un chef de service (Ingénieur ou Docteur Vétérinaire) appuyé par deux à trois agents.
- Le financement est assuré par le budget de l’Etat auquel s’ajoute l’appui projet de la Coopération Française et le Fonds de Développement de l’Elevage (FODEL).
Fonds de Développement de l’Elevage (FODEL)
A la suite de la dévaluation du franc CFA intervenue en janvier 1994, laquelle a favorisé une sortie massive des animaux sur pied devenus compétitifs pour l’exportation, les autorités du Burkina Faso ont initié une redevance appelée Contribution du Secteur Elevage (CSE). Cette redevance est applicable aux animaux d’exportation à hauteur de 3 000 FCFA par bovin, 250 FCFA par petit ruminant, 50 FCFA par volaille et 100 FCFA par Kg de peau. 40% de ces prélèvements alimentent le Fonds de Développement de l’Elevage (FODEL, loi N°57/95/ADP du 21/12/95). Le FODEL, censé être un fonds de soutien à la production animale, apporte chaque année entre 200 et 300 millions de francs CFA. Ce fonds a déjà servi à la réalisation d’infrastructures au profit des éleveurs (points d’eau pastoraux) et à l’acquisition d’aliments de bétail (SPAI) pour les zones défavorisées et les productions spécifiques telles que celle du lait.
La prise en charge du SIMb par le budget de l’Etat
Le SIMb a été mis en oeuvre depuis 1991 avec le soutien financier de la Coopération Française.
Cependant, ce financement n’a pas toujours été assuré de façon continue en raison de difficultés liées au renouvellement des différentes conventions. Ainsi, plusieurs ruptures de financement ont été observées, occasionnant des arrêts plus ou moins longs du paiement des enquêteurs. Cet état de fait n’est pas de nature à assurer le Service Statistique d’une bonne collecte des données et le Ministère des Ressources Animales a jugé opportun d’inscrire les activités de cette enquête au budget de l’Etat. Malheureusement là aussi, la prise en charge n’a jamais été continue, les déblocages de fonds de l’Etat étant souvent frappés de restriction. Au cours de l’année 2002, les activités de collecte des données ont été soutenues par le FODEL. L’inscription au budget de l’Etat – gestion 2003 de ces activités a été acceptée mais refusée par la suite pour raison de restriction budgétaire. Le premier trimestre 2003 a encore été pris en charge par le FODEL et sera relayé par le Projet d’Appui et de Lutte contre la Pauvreté en Milieu Rural, PAMIR.
Sur le plan méthodologique :
- la faiblesse des points de collecte (marchés suivis),
- l’absence de synergie et de complémentarité avec les autres structures,
- les risques d’erreur (non exhaustivité des observations) et de double comptage imputables à la dispersion des points de vente, les déplacements des animaux à l’intérieur d’un même marché ou entre des marchés proches, l’étalement des arrivages, la remise des invendus sur le marché, les transactions hors marché, la méfiance des opérateurs vis à vis des agents enquêteurs.
Sur le plan des ressources :
- la prise en charge par le budget de l’Etat n’a pas toujours été continue, de même que l’appui financier des partenaires au développement,
- les retards de mobilisation des fonds alloués,
- les retards de paiements des enquêteurs.
Sur le plan de la diffusion :
- La non diffusion de certaines informations.
Le SIMb entretient des relations fonctionnelles avec les structures ci-dessous :
- Services étatiques : CRSPC, CPG, STC/PDES, SP/CPSA, DG-PSA
- Organisations sous-régionales : CILSS
- Secteur privé : opérateurs économiques du secteur bétail/viande, notamment les commerçants, exportateurs, bouchers et leurs organisations.
- Structures étatiques : INSD, (DGD et Organisations sous-régionales (UEMOA, ALG)
- Organisations sous-régionales : UEMOA, ALG
- Structures étatiques : Premier Ministère, engagements nationaux.