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Analyse de la filière maraîchage au Burkina Faso

9 janvier 2009

La présente étude s’inscrit dans le cadre d’un appui technique et d’un renforcement des capacités de différents ministères stratégiques du développement rural pour l’analyse d’impacts de politiques de développement agricole et rural, sur la sécurité alimentaire et la pauvreté au Burkina Faso. Le logiciel CCA (Commodity Chain Analysis) constitue un des outils techniques capables d’automatiser ce type d’analyse, donc un outil technique par excellence d’aide à la décision.
Il s’est agit ici, au moyen d’une étude de cas ciblée sur la « la filière maraîchage au Burkina Faso » de permettre aux structures techniques concernées, d’être en mesure d’analyser les impacts de politiques sur des dimensions socioéconomiques clés telles que la pauvreté, l’inégalité, la sécurité alimentaire ou sur des aspects environnementaux majeurs.
Pour des raisons étayées plus loin dans le corps du rapport, seulement quatre spéculations ont été retenues (tomate, oignon bulbe, haricot vert, pomme de terre). Nonobstant cette restriction, des résultats forts intéressants ont pu être obtenus et peuvent être déclinés sous forme synthétique ainsi qu’il suit :
un contexte juridique et réglementaire globalement favorable malgré quelques contraintes persistantes comme la question foncière, la disponibilité en eau,l’exiguïté des marchés tant intérieurs qu’extérieurs,l’insécurité des investissements dans les domaines publics, etc.. Ces contraintes majeures sont fort heureusement atténuées par un code d’investissement
et un code douanier avantageux.
Un environnement institutionnel bien étoffé (institutions publiques et privées, structures associatives, groupements d’intérêts économiques, sociétés commerciales, etc..), mais insuffisamment organisé et coordonné dans son intervention sur la filière.
Un contexte sous-régional très favorable aux exportations Burkinabé vers les pays membres de l’UEMOA mais soumis à des formalités administratives considérées quelquefois comme exigeantes.
Un contexte international peu développé pour les produits burkinabé et caractérisé par de nouvelles dispositions telles les Limites Maximales des Résidus (LMR) pouvant fragiliser sérieusement les capacités du Burkina à exporter vers les marchés
européens, notamment le marché français.
Des circuits de distributions, notamment intérieurs en nette progression pour un grand nombre de produits, les circuits extérieurs n’intéressant que quelques produits tels que le haricot vert, la tomate et l’oignon bulbe ;
De grandes zones de plus en plus spécialisées en production maraîchère selon les spéculations.
Des agents et prestataires de plus en plus diversifiés. Dans cette étude, pour des raisons de disponibilité de données pertinentes sur tous les agents de la filière, seulement deux d’entre eux (les producteurs et les commerçants) ont été analysés comme tels, tous les autres ayant été assimilés à des prestataires de services à un titre ou à un autre dans la filière. Ainsi ont été considérés comme prestataires les fournisseurs agréés, les fournisseurs non agrées, les Transporteurs locaux, les transporteurs internationaux, les Consommateurs de types ménages ou assimilés et les Consommateurs de types institutions ou assimilés.
Des agents producteurs, toutes spéculations confondues en nombre croissant, exploitant des superficies de plus en plus étendues. Progression quantitative malgré quelques contraintes liées aux facteurs de production comme l’accès à la terre et l’accès à l’eau.
Des transformateurs dont l’activité globale est pour le moment peu développée. Il s’agit surtout de transformateurs artisanaux, les unités industrielles n’existant quasiment plus après les difficultés ayant mis fin à l’expérience de la SAVANA et récemment de la SOPROFA.
Des commerçants chargés de commercialisation, en gros, semi- gros ou en détail. La filière maraîchage limitée aux quatre spéculations choisies paraît porteuse pour chacune d’elles avec des bénéfices différents d’une spéculation à l’autre.
Les résultats de l’analyse financière montrent que même si les trois catégories d’agents analysés (producteur,commerçant grossiste et commerçant détaillant) font des bénéfices, il y a toutefois une forte concentration de ces bénéfices au niveau des commerçants grossistes.
Les effets d’une politique d’aménagement sont très bénéfiques à l’ensemble des agents et en particulier aux producteurs ; ce qui laisse penser à un manque d’efficience dans les pratiques sans politique. L’analyse économique montre un désavantage des agents de la filière surtout dans les acquisitions d’intrants échangeables qui sont taxés.
Le Burkina Faso a un avantage à produire les quatre spéculations analysées puisque les coûts des ressources domestiques sont à son avantage.

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